Camille Aubert se fait un nom à Valenciennes

Article de Ouest France
du 31 Octobre 2007

extrait du site du BAC Daon


Ligue féminine. La Lavalloise, 18 ans, a débuté samedi parmi l'élite. Joli coup pour une jeune première recrutée par les championnes de France.

    Elle avoue le mental comme point fort. C'est souvent rare chez les jeunes Françaises. Camille Aubert met pourtant tout son cÅ“ur à jouer, sans se soucier d'appartenir à· Valenciennes, champion de France en titre.
    Depuis qu'elle a quitté l'US Laval puis Cossé, en 2001, la petite a bien grandi. Le pole de Nantes, un an à celui de Toulouse, trois à l'insep ont permis à cette meneuse de taper dans l'Å“il d'Hervé Coudray, le nou­veau coach des Nordistes. « Je me voyais plutôt signer dans un club de milieu de tableau ou de bas de tableau à ma sortie du centre fé­déral, explique Camille, bâchelière en septembre après une 7e place à l'Euro. Pas mal de gens avaient peur pour moi quand j'ai annoncé que je partais dans le Nord, d'au­tant que je n'avais pas forcément cartonné la saison dernière en N1. Mais l'entraîneur m'a dit qu'il me voulait, et que je jouerai. Je lui ai fait confiance. »

 

    La réciprocité est de mise. Quand la plupart des filles de son âge cirent le banc, Camille joue. « Dix à quinze minutes en amical, pareil samedi lors de la 1e journée » , sourit-elle. Certes, le succès contre le promu rémois a été poussif (67-64, 13'48, 3 rebonds et une passe pour elle). Mais VO a gagné, et va continuer à travailler avec un effectif remodelé à 90 %. Aubert, 1,71 m, y côtoie des joueuses de WNBA, les Américaines Ohlde ou Koehn, et est la doublure, de l'italienne Francesca Zara, vain­queur de l'Euroligue l'an passé, et meneuse de la sélection transalpine. « On l'appelle Mamie. Elle m'a pris sous son épaule, comme les filles de l'équipe de France. J'écoute, j'apprends. Ça va franchement beaucoup plus vite à ce niveau. »
    La fille de l'ancien président du Rugby Club de Laval entend y res­ter. Saisir sa chance, et grappiller au fil des matches des minutes de jeu supplémentaires. « J'ai une respon­sabilité limitée. Je dois faire jouer l'équipe, et éviter qu'on prenne vingt points quand je rentre. Prendre les shoots ouverts, me dé­chirer pour mettre la pression en défense. J'ai appris à aimer ça. » Depuis une rupture des ligaments croisés, en 2004, son style a beau­coup évolué. « J'ai arrêté de douter, de me poser des questions. Côté terrain, je ne vais plus trop batailler dans les raquettes. Mieux vaut sa­voir shooter à l'extérieur que d'al­ler chercher des lay-up. J'ai eu de la chance d'être à l'insep à ce mo­ment-là. J'avais un coach qui m'a fait bosser toute seule, sans me mettre la pression. Je dribblais sur une jambe, je travaillais mon tir, ma main gauche. Aujourd'hui, ça paye. »

    Dans le Nord, Carnille a trois ans pour toucher les retours sur inves­tissement. L'énergie qu'elle déploie devrait l'y aider.

Dominique FAURIE.

 

 

 



17/11/2007
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