Camille à Valenciennes? voici ses ambitions

Articles de La Voix du Nord du 18/11/2007

Camille Aubert veut empoigner à pleines mains la chance accordée aux jeunes

Camille Aubert, c'est la « mobylette », son surnom à l'USVO. La petite dernière a vite convaincu ses partenaires. Derrière son naturel et son air enjoué pousse une joueuse volontaire, travailleuse et ambitieuse, bien décidée à faire sa place.

PAR PHILIPPE GUILBAUD
Trois minutes. C'est le temps qu'aura patienté Camille Aubert pour prendre les commandes de l'USVO. Hervé Coudray, qui avait indiqué qu'il ferait confiance aux jeunes, n'a pas mis longtemps à transformer les paroles en actes. Pour le plus grand bonheur de la jeune Mayennaise. La tête sur les épaules, l'assurance d'une ancienne et la volonté de travailler d'une gagneuse, elle a vite conquis son entraîneur. Et pourtant, en sortant de l'INSEP, l'USVO n'était pas son premier choix. « Je partais plutôt dans l'idée d'un petit club. J'avais des contacts avec Reims et Clermont. Mais ça ne s'est pas fait. Et puis Hervé Coudray m'a dit qu'il avait besoin de moi, qu'il me ferait confiance et que j'aurais du temps de jeu. » Travailleuse, perfectionniste, Camille Aubert sait que cette première saison en Ligue féminine ne sera pas simple. En plus, il lui faut tout concilier : les entraînements, deux matchs par semaine, le permis de conduire (code) et une licence STAPS. « Je m'attendais à une année difficile, mais je suis assez autonome. Ce sera plus simple que l'année dernière où on avait les contraintes horaires. Là, on peut s'organiser comme on veut. » Avec Sarah Michel, également en STAPS, elle s'arrange pour récupérer les cours et part avec Doriane Tahane au code.
Plus extravertie que ses deux jeunes comparses de l'USVO, elle a vite pris sa place dans le groupe, au côté de Francesca Zara notamment. « J'apprends beaucoup avec elle. On n'a pas le même jeu, parce que c'est une grande meneuse (1,78 m), mais j'admire sa qualité de passe.
Je regarde comment elle passe, à quel moment, à qui, quel système elle annonce et pourquoi. » La petite a soif d'apprendre et veut progresser, grandir dans son jeu pour devenir une référence mondiale. Malgré un emploi du temps chargé, elle ne rechigne pas au travail individualisé : les séances vidéo de Cédric Binauld, le renforcement musculaire, le travail de vitesse et d'appuis avec Sabine Juras et les exercices de shoots. « Je veux un tir fiable. Je ne tire pas souvent, donc il faut être efficace. » La vitesse du jeu et la dimension physique de la LFB et de l'Euroligue ?
C'est juste une question d'adaptation. Camille Aubert veut vite les assimiler, car elle a des rêves. Aller voir encore plus loin. « J'aimerais bien jouer aux États-Unis, c'est là que sont les meilleures. » Elle vise haut, la petite. Son ambition semble sans limite, Hervé Coudray l'a bien compris. •

> Camille Aubert.- Née le 8 avril 1989 à Laval. 1,71 m. Meneuse. Clubs : 1997-2000, Laval ; 2000-2001, Cossé-le-Vivien ; 2001-2003, Rezé-Nantes ; 2003-2004, Centre fédéral Toulouse ; 2004-2007, Centre fédéral (N1).
> Précision.- Après le match d'Euroligue, Reka Cserny estimait que la différence s'était faite non pas physiquement, mais mentalement
.



19/11/2007
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 34 autres membres